Les Coteaux, Maisons et Caves de Champagne candidatent à l’Unesco

Si vous habitez Reims et les environs, vous n’aurez certainement pas manqué ces pancartes de demande de soutien présentes dans les rues et au bord des routes pour l’inscription sur la longue liste du patrimoine mondial de l’Unesco des Coteaux, Maisons et Caves de Champagne.

En effet, une campagne de soutien a été lancée pour valoriser aux yeux du monde entier le berceau historique et géographique de ce breuvage béni des dieux qu’est le champagne. Cette campagne, qui bénéficie de l’appui de mécènes tels que la SNCF ou bien le Crédit Agricole ou encore de personnalités (Pierre Arditi, Patrick Poivre d’Arvor, Jean-Robert Pitte…), prône la richesse historique, géographique, patrimoniale et sociale de la région champenoise. Plus précisément, ce sont les trois sites les plus représentatifs des espaces et du travail de production, d’élaboration et de commercialisation des vins de champagne qui sont mis en valeur, à savoir les coteaux viticoles de l’appellation d’origine contrôlée (en rappel, le champagne, au même titre que le Saint Nectaire, est une AOC), les bâtiments de fonction et de résidence des Maisons champenoises ainsi que les réseaux de caves et de crayères qui fourmillent sous le sol champenois.

Derrière cet appel à la valorisation d’une identité régionale ainsi qu’à la reconnaissance d’un patrimoine matériel (vignobles, clos, caves, bâtiments,…) et immatériel (le savoir faire de l’élaboration du champagne et les compétences de négociants et autres figures emblématiques des grandes Maisons telles que Veuve Clicquot), les enjeux touristiques sont significatifs. A l’image de la région Champagne, le Val de Loire, classé Unesco en 2008, attire chaque année des millions de touristes en quête de valeurs ancrées dans la tradition, l’authenticité et le bien vivre. Cette candidature présente aussi en filigrane une dimension économique et politique. En effet, une inscription à l’Unesco pourrait permettre de gonfler l’attractivité du territoire champenois, alors touché par une baisse démographique, par l’émigration des jeunes vers le sud et l’ouest, ainsi que par l’instabilité économique du secteur industriel, notamment porté par l’usine PSA Peugeot-Citroën.

Chaque année, des dizaines de dossiers dans le monde sont déposés à l’Unesco. Au- delà d’une simple reconnaissance patrimoniale, c’est l’image d’un territoire, et de manière plus large, d’une culture, qui peut être renforcée. Or, en tant qu’étudiants du Celsa ou professionnels du marketing et de la communication, nous savons à quel point avoir une image (de marque) solide est essentiel dans un contexte international plus que jamais marqué par la compétitivité.

plus d’infos sur http://www.paysagesduchampagne.fr/accueil_unesco-1-ACCUEIL

Manon Lucas